Château Lafaurie-Peyraguey,
quatre siècles d’histoire

Œuvre séculaire de quelques lignées de propriétaires illustres qui se sont employés à magnifier le domaine et la renommée des vins… L’épopée commence au lointain Moyen-Age ; au 13e siècle furent édifiés le porche et les tours d’enceinte du château, vestiges de pierres les plus anciens de la commune de Bommes. Le premier propriétaire connu, le sieur Raymond Peyraguey, fit bâtir un donjon fortifié autour de Peyraguey ; en 1618, convaincu de l’exceptionnel potentiel des terres, il développa la culture de la vigne. Au XVIIIème siècle, une autre famille devint propriétaire du Château : la famille de Pichard. Le Baron Nicolas Pierre de Pichard, conseiller du Roi de France et président du Parlement de Bordeaux, était également propriétaire du Château Lafite.

Le 22 juin 1796, la propriété est vendue aux enchères à messieurs Lafaurie et Mauros. Rapidement, ce dernier céda ses parts à Pierre Lafaurie.  Sous l’impulsion de Pierre Lafaurie aîné, le vignoble s’est taillé une réputation d’excellence. Consécration lors du classement officiel de 1855 : Château Lafaurie-Peyraguey figurait au rang des Premiers Crus Classés, deuxième dans la liste. Le roi Alfonse XII d’Espagne avait alors fait de Peyraguey son vin de prédilection, “ achetant une barrique au prix fabuleux de 6000 francs or ”.

En 1865, le Comte Duchâtel, ancien Ministre de l’Intérieur, choisit de moderniser les installations techniques des chais et de rénover le château dans un style hispano-byzantin. En 1917, le négociant-éleveur honorablement connu, Désiré Cordier, privilégia la qualité des crus quand d’autres misaient sur les volumes. “ Remarquable par la finesse, la sève, l’arôme, le vin produit sur ce domaine est très recherché ”, lisait-on dans la belle brochure Les Grands vins de Bordeaux, éditée en 1939.

Après avoir remis la propriété en parfait état, le groupe Suez a revendu en 2014 le Château Lafaurie-Peyraguey à Silvio Denz, président-directeur général de Lalique. Particulièrement sensible aux riches heures du domaine, l’homme d’affaires bâlois a commandé une étude à l’historien Rolland Kissling, méticuleux artisan des archives.

Avec Silvio Denz, un nouveau chapitre s’écrit…

La réhabilitation,
un subtil exercice de style

Quatre années d’intenses travaux ont été nécessaires pour magnifier ce site magique. L’impérieuse priorité : préserver l’identité originelle du lieu et ajuster l’esthétique à la configuration singulière des bâtis existants. Il s’est agi de combiner les matériaux de l’époque, ceux qui donnent à l’édifice son identité historique, avec les détails contemporains qui l’installent dans le présent. Afin de préserver l’âme de la bâtisse historique, Silvio Denz a confié la réhabilitation aux talentueux architectes d’intérieur, Lady Tina Green et Pietro Mingarelli, créateurs de la collection de meubles et accessoires Lalique Maison. Leur grand œuvre a été de mêler magnifiquement les matériaux, bruts et naturels, de la région à des effets doucement contemporains. L’utilisation du chêne dépoli est ainsi agrémentée de cristal Lalique. Dans un même esprit, la verrière, extension moderne suggérée par l’architecte de renom Mario Botta, s’intègre parfaitement dans le serein paysage de vignes. Dotée d’une frêle ossature métallique, elle se fond dans le décor ; la transparence des parois de verre joue comme un exhausteur de l’allure sobre du lieu.

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